Une jeune Essonnienne à Font-Romeu
Compte-rendu stage Font Romeu
Le pourquoi du comment
Je venais de passer 17 jours à Démen’ciel, dans les Alpes, à voler tous les jours. Et pourtant, je me rendais bien compte que je faisais du sur-place en termes de progression. Il y avait un palier à franchir, mais il me semblait hors de portée. La frustration était présente et était d’autant plus forte que cela faisait six ans que j’avais commencé le parapente, par le biais de l’AS du lycée Robert Doisneau.
Il fallait bien se rendre à l’évidence : à raison d’un stage par an, les progrès notables que j’attendais n’allaient pas être au rendez-vous.
De retour dans la capitale parisienne, j’ai commencé à m’intéresser aux possibilités qui s’offraient à moi pour continuer le parapente. J’avais tout août devant moi et pas grand-chose de prévu pour le reste des vacances. J’ai envoyé plusieurs dizaines d’e-mails à différentes écoles de parapente, aux commissions féminines de plusieurs régions et j’ai écumé les forums de parapentistes chevronnés pour essayer d’y voir plus clair sur les pistes possibles de progression.
Comme dans beaucoup de milieux, le bouche-à-oreille marche très bien dans le parapente. Fanny Leca, Aurore Denninger et Lucas Masson que j’ai rencontré à Orcières-Merlette dans le cadre de Démen’ciel participaient au stage Jeunes organisé par la FFVL. Jacky Bouvard en personne était venu nous en parler. J’ai donc décidé de m’y inscrire, sans savoir véritablement à quoi m’attendre.
Et ce fût le début d’une très belle aventure. Nous étions six jeunes, encadrés par deux moniteurs compétents et à l’écoute : Estéban et Serge. L’objectif de ce stage était de nous pousser vers l’autonomie et donc vers l’acquisition du brevet de pilote.
Le début d’une semaine intense en parapente
C’est donc au cœur des Pyrénées Orientales, à la frontière entre la France et l’Espagne, que nous avons commencé note stage. Le premier jour était destiné à l’évaluation du niveau de chaque pilote présent. Ce jour-là, nous avons enchaîné pente-école et vol du soir. C’était un très beau vol en soaring le long de la pente, qui nous a familiarisé avec le site, ses particularités et son atterro un peu technique (en pente).
Nous avons continué sur notre lancée les jours suivants. Les vols s’enchaînaient le matin ; les premiers étant essentiellement des petits ploufs nous permettant de travailler sur les aspects techniques de la discipline… l’occasion de faire des exercices de tangage, de roulis et des 3-6. Chaque matinée se concluait par un beau vol en thermique, qui nous permettait d’atteindre de belles hauteurs.
Après avoir déjeuné à l’atterro, nous prenions généralement le chemin vers le chalet l’Angélique, dans lequel nous logions. Les après-midis étaient alors consacrés à la théorie du brevet de pilote et aux débriefings des vols du matin. Nos journées de parapente s’arrêtaient là puisque cette semaine-là, nous n’avons pas pu faire d’autre vols du soir à cause des conditions météo trop fortes. Néanmoins, nous trouvions toujours de quoi nous occuper et nous passions de très belles soirées en compagnie des uns et des autres.
Le bilan des apports de ce stage
À plusieurs égards, ce stage était extrêmement enrichissant. Ma progression au cours de ce stage a été phénoménale – moi qui avais toujours volé qu’à Orcières (hormis un petit stage d’initiation en Normandie). Changer de lieu m’a confrontée à d’autres conditions météo et m’a permis d’engranger de l’expérience de vol. Au cours de ce stage, j’ai enroulé mes premières thermiques, réalisé mes premiers exercices de tangage et de roulis, fait mon premier vol du soir en soaring… Ce stage a comporté beaucoup de premières fois et j’ai véritablement eu l’impression d’avoir enfin progressé.
Tout cela n’aurait pas été possible sans les conseils avisés des deux moniteurs expérimentés que sont
Estéban et Serge. Pédagogues et patients, ils proposent un suivi personnalisé et adapté aux besoins de chaque stagiaire. Leur soutien infaillible et leur confiance tranquille en nos progrès m’a permis de prendre confiance en moi et faire des progrès dont je ne me pensais pas capable. Je tenais à les remercier chaleureusement pour leur engagement et leur implication tout le long de ce stage, ainsi que pour leur humour en toutes conditions.
Ce stage constitue également une formidable opportunité de rencontrer d’autres pilotes du même âge. Outre les autres stagiaires, nous avons également eu la chance d’interagir et de voler avec les élèves du pôle espoir de Font Romeu. Ce fût un véritable plaisir d’échanger avec eux.
Enfin, pour ceux parmi nous qui étaient intéressés par le pôle espoir, ce stage constitue une belle entrée en matière. De quoi apprendre à mieux connaître l’univers du pôle espoir et susciter de belles vocations au sein de cette école de pilotes…
Remerciements
Cette belle aventure n’aurait pas vu le jour sans le soutien de la Fédération Française de Vol Libre et son implication renouvelée chaque année à la démocratisation de ce sport auprès des jeunes. Je tenais également à remercier personnellement Jacky Bouvard pour avoir appuyé ma candidature à ce stage.
Merci à mon club, le Globe Trot’Air pour son soutien inconditionnel. J’ai une pensée chaleureuse pour Hugues Mauras, le président du club, pour sa persévérance à toute épreuve et son dévouement sans faille auprès des jeunes parapentistes et les adhérents du club. Bon rétablissement !
Enfin, je tenais à remercier le CDVL91 pour leur participation financière, qui m’a grandement aidé à supporter les coûts liés à ce stage.